Orchestre de Paris
Choeur de l'Orchestre de Paris*
Maîtrise de Paris**
Ingo Metzmacher : direction
Indra Thomas : soprano
Paul Groves : ténor
Matthias Goerne : basse
Didier Bouture : chefs de choeur*
Geoffroy Jourdain : chefs de choeur*
Patrick Marco : chef de choeur**
Choeur de l'Orchestre de Paris*
Maîtrise de Paris**
Ingo Metzmacher : direction
Indra Thomas : soprano
Paul Groves : ténor
Matthias Goerne : basse
Didier Bouture : chefs de choeur*
Geoffroy Jourdain : chefs de choeur*
Patrick Marco : chef de choeur**
-----------------------------------------------
Trente secondes de silence, admirablement respectées par toute une salle, à l'issue du concert...un fait assez rare à Paris pour être souligné. Grâce en soit rendue à Ingo Metzmacher qui, en remarquable spécialiste de la musique du XXème siècle (faut-il rappeler qu'il est aussi compositeur?), donne une lecture remarquablement précise, variée, tantôt fervente, tantôt violente, du sublime War Requiem de Britten. Rarement on a entendu l'Orchestre de Paris aussi concentré de son, aussi concerné, avec autant de cohésion. Le choeur est au diapason, remarquable d'intentions, la réalisation péchant parfois par quelques petits problèmes de mise en place et d'intonation, mais rien de bien répréhensible.
Côté solistes, les hommes furent remarquables, avec un Paul Groves vraiment extraordinaire, vivant, au timbre idéal pour cette écriture, faisant passer beaucoup d'émotion, faisant ressortir de manière extrêmement subtile les détails des poèmes d'Owen, proposant tout un monde dans cette dénonciation de la cruauté humaine; à ses côtés, Matthias Goerne, malgré un anglais un peu "teuton", fait preuve de son habituelle douceur vocale, tout en sachant exploser quand il le faut, nuancé en grand Liedersänger qu'il est, dans une partie solo malheureusement un peu grave pour lui.
Le seul bémol (et de taille) de cette belle soirée fut la soprano Indra Thomas, visage de Shirley Verrett, corpulence (y compris dans cette confiance en soi qu'elle dégage) de Jessye Norman, et hélas voix de Gwyneth Jones en fin de carrière, au vibrato extrêmement creusé et à la stabilité plus que déficiente. Des attaques systématiquement fausses, un style de poissonnière, au bord du cri en permanence, ne compensent pas vraiment une voix aux moyens fascinants, et on en vient à demander à certains journalistes de se calmer, qui la présentent comme la nouvelle Leontyne Price!
2 commentaires:
Comme quoi Groves, il faut vraiment qu'il soit dans le bon répertoire.
Il m'a vraiment impressionné et ému, touché, l'autre jour! Ca lui allait comme un gant, et c'est un fin musicien.
Enregistrer un commentaire